Les rejets de télétransmission sont un problème courant des centres de santé. Vos équipes télétransmettent les FSE et quelques jours plus tard sont notifiées d’un rejet qui empêche tout paiement. Les rejets arrivent pour de multiples raisons, souvent humaines. Afin d’éviter de mettre en danger son activité sur le long terme, plusieurs pistes sont à explorer par les gestionnaires.
Échange sur ces solutions avec Romuald Bossard de STPPS, service d’externalisation de la gestion du tiers payant.
1. Quel est l’impact des rejets de télétransmission sur les centres de soin ?
La conséquence principale, c’est le problème de trésorerie. Encore aujourd’hui, beaucoup de praticiens se contentent de regarder l’état de leur compte en banque et restent concentrés sur leur cœur de métier de professionnel de santé. Mais des rejets de télétransmission non traités et qui s’accumulent peuvent rapidement présenter un danger pour leur activité. Au-delà de l’aspect financier, se retrouver avec une liste conséquente de rejets à traiter rapidement pour rétablir une situation est très chronophage. Surtout quand on ne dispose pas d’un logiciel de gestion adapté.
Aujourd’hui, les rejets de télétransmission sont un problème connu des gestionnaires d’établissement de santé et des praticiens. La prise de conscience est progressive.
2. Comment éviter les rejets de télétransmission les plus courants ?
Éviter les rejets de télétransmission, c’est globalement une question d’information et de formation. La plupart des rejets sont dus à des erreurs humaines, qu’il s’agisse d’un manque de temps, d’une inattention ou d’une méconnaissance des procédures.
Connaître les droits du patient peut éviter nombre de rejets de télétransmission fréquents. Cela passe par une mise à jour de ses informations, une lecture systématique de la carte vitale, une vérification minutieuse des prises en charge CMU, une connaissance des exonérations qui ont cours, etc. Il faut aussi respecter scrupuleusement le parcours de soin et ne pas hésiter à vérifier les nomenclatures en vigueur (codes association, soins de suite en dentaire…).
3. Quel rôle le logiciel de gestion joue-t-il dans une télétransmission réussie ?
Un bon logiciel de gestion comme Desmos par exemple est crucial pour réduire au maximum les rejets de télétransmission. Il doit être un appui via des fonctionnalités qui assistent le praticien et les personnels d’accueil dans le traitement des FSE :
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- Via une connexion ADRi pour s’assurer de la bonne mise à jour des informations du patient ;
- Un système de notifications et de messages pour signaler toute erreur potentielle à la saisie et inciter à la vérification ;
- Un rappel des bons codes associations pour les actes pratiqués pour s’assurer du bon calcul de la facture ;
- Un listing facilité des rejets FSE qui ont eu lieu pour un traitement et un paiement rapide.
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Au-delà du logiciel de gestion seul, d’autres astuces existent pour faciliter le travail des personnels de santé. Prenons par exemple le cas des complémentaires santé : il existe une diversité énorme de mutuelles, avec chacune leurs particularités de prises en charge, avec des cartes aux légendes différentes etc. Des prestataires logiciels peuvent s’interfacer avec votre logiciel de gestion pour gérer cette diversité et ôter une épine du pied de vos personnels d’accueil et praticiens.
4. Quelles solutions envisagez-vous dans le futur pour réduire les rejets de télétransmission ?
Le salut viendra par l’informatisation. En digitalisant un maximum les informations patient, les procédures, la facturation etc., on évitera d’autant plus les erreurs humaines et donc les rejets de télétransmission. L’automatisation des calculs et de la transmission des informations ne peut qu’être bénéfique, tant du côté du gestionnaire qui risquera moins sa trésorerie que du côté du praticien qui pourra se défaire peu à peu des impératifs administratifs.
On peut aussi envisager à l’avenir une concentration des mutuelles. Il en existe plus de mille sur le marché. Certes, elles respectent des normes, mais pas assez pour faciliter le travail des professionnels de santé.
Enfin le turn-over dans les cabinets et centres de santé est important et ne favorise pas l’intégration de compétences sur le long terme sur le plan administratif. Charge au gestionnaire de trouver des astuces pour retenir les personnels qualifiés.
Pour conclure
Pour éviter les rejets de télétransmission, la formation de vos équipes et des informations à jour sont la clé. Beaucoup d’erreurs sont attribuées à l’humain et peuvent être réduites grâce à une connaissance pointue de vos patients, des procédures, du parcours de soin, des codes association etc. En ce sens, l’externalisation de la gestion du tiers payant permet une meilleure gestion de la trésorerie